Sous le masque…

Atelier couture et masque
© L’Évasion

« Depuis le début de la pandémie et la généralisation des masques chirurgicaux, nous nous sommes habitués à dissimuler une partie de notre visage, tombant ainsi dans l’anonymat et l’uniformisation », expliquent Arielle Grasser et Astrid Bachoux, juste diplômées du Centre de formation des plasticiens intervenants, structure de la Hear (Haute Ecole des Arts du Rhin) de Strasbourg.

Lors d’un workshop d’une semaine, du 5 au 9 juillet, au sein de l’Atelier d’arts visuels de L’Évasion, elles ont conduit un projet artistique permettant aux artistes de l’Esat de se réapproprier « l’objet masque » pour « aller au-delà de la dissimulation, pour révéler des facettes choisies de l’identité de ces artistes et de travailler ainsi sur la réaffirmation de soi ».

Au fil des jours, les artistes de L’Evasion ont « parcouru différentes typologies et origines de masques et de ses possibles implications politiques, symboliques, identitaires, et théâtrales en s’appuyant sur des exemples précis » pour faire des propositions de traduction plastique des messages que chacun souhaitait porter. Pour faire sens par rapport à la période de repli liée à la pandémie et le besoin de relâchement, de fête et de communion qui s’en suit, ce travail a été scénographié dans l’espace public sélestadien. Un série de portraits photo viendra restituer ce travail et sa mise en espace à la rentrée.